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  • Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a  tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 13:25

Extrait de "La lumière que je suis" de JC Amberchele - Le récit d'éveil d'un prisonnier à perpétuité - (sur la base des livres de Douglas Harding)

 

Mauvais jour

Il est six heures du matin, et le réveil explose à travers ma tête. Le haut-parleur du système de communication est juste à l'extérieur de ma cellule et, une fois de plus, je me suis réveillé dans un cauchemar. Pourquoi hurlent-ils dans le micro ? Ne savent-ils pas qu'ils blessent nos oreilles ?

J'ai un quart d'heure pour rejoindre la cantine. J'ai mal au dos Je maudis le sommier de métal et le fin rembourrage qu'ils qualifient de matelas. Autant dormir avec une pierre comme oreiller. Mais, pour des raisons de sécurité, il n'y a pas de pierres dans cette prison, rien de plus gros qu'un caillou. Ce qui me rappelle quelque chose que je n'ai plus vu ces vingt dernières années – la crotte de chien.

J'enfile ma chemise, mon pantalon réglementaire et mes brodequins. Je vis dans une salle de bains de trois mètres sur deux, donc le wc n'est pas loin. Ce wc se trouve être en métal, sans siège et gelé, mais par chance je n'ai pas à m'asseoir dessus pour le moment, alors je reste debout à faire mes affaires, tout en m'inquiétant pour le papier toilette qui est presque fini – notre ration d'un rouleau par semaine est loin de suffire.

Je brosse ce qui reste de mes dents. Dieu me garde d'avoir un mal de dents. Cela prend jusqu'à trois mois pour décrocher un rendez-vous avec le dentiste, coûte presque la moitié de mon salaire mensuel de 12 dollars et « soigner » la dent veut dire en général l'arracher.

Appel de la cantine. Les portes des cellules s'ouvrent : je joue des coudes en descendant l'étage avec tous les autres et je me mêle à la foule près de la porte de mon groupe. L'haleine de Frankie pue. Ce type devrait au moins se laver le visage et se brosser les dents – je veux dire, une fois par semaine, ce serait mieux que rien. Le flic dans le Centre de Contrôle s'amuse une fois de plus à ses petits jeux. Comment se fait-il qu'il laisse toujours entrer les autres groupes en premier? Pourquoi diable faut-il que nous soyons les derniers chaque foutu jour ?

Enfin ! Nous y voilà, tel du bétail dans leur compartiment, à travers le vestibule vers l'extérieur du bâtiment des cellules. Puis nous descendons l'allée vers la cantine. En un instant, nous nous retrouvons alignés à la porte ouest, plus d'une centaine d'entre nous. Plusieurs autres centaines à l'intérieur. Par chance, il ne pleut pas et il ne fait pas froid aujourd'hui, sans quoi je serais deux barreaux plus bas sur l'échelle de la misère, et je suis déjà assez misérable comme ça.

A l'intérieur, le bruit est écrasant. Entrer dans la cantine, c'est comme entrer en enfer... Il doit y avoir trois cents hommes ici en permanence, qui hurlent simplement pour être entendus. Maintenant je sais pourquoi les prisons de jadis appliquaient la règle du silence au moment des repas . Je veux hurler : « Fermez vos gueules » !, mais je ne voudrais pas que trois cents truands gâchent mon petit déj. Je finis par atteindre le guichet de service et un détenu pousse un plateau en plastique vers moi. Il y a un cheveu dans mon gruau et alors ? De toute façon, je ne le mangerai pas.

/ ...

 

Toute la journée est à l'avenant...

Et puis, Douglas Harding est passé par là...

 

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Une journée différente

Réveil. Le système de haut-parleurs est fort, comme des cymbales qui tomberaient partout à la fois. Trois murs de la cellule apparaissent, une main, une autre main qui jette le drap sur le côté, puis je regarde vers le bas et je vois des pieds, et plus bas je vois des genoux, un sous-vêtement, un t-shirt, et au-dessous de cela – rien ! Je suis grand, grand ouvert, flottant, et les murs, les mains, la couchette, les pieds, le short et le t-shirt sont tous en moi ! Bon Dieu, ça c'est une manière de se réveiller !

A présent, je suis assis, puis debout, une douzaine de sensations à la fois : sons, douleurs et pressions, et plus encore. Je regarde en bas vers la poitrine – oui, comme toujours, je suis à l'envers. Le pantalon s'installe, la chemise est mise. La pièce balance de-ci de-là et maintenant tout glisse vers moi, le mur d'en face, l'évier et le wc vont en grossissant. C'est si étrange et amusant, être cette Première Personne. Je regarde en bas et je vois que je fais pipi vers le haut !

Ce visage dans le miroir n'est pas mon visage. Pour le prouver je sors mon rasoir et je contemple à un mètre de distance ce vieux type dans le miroir en train de se raser. Ici, il n'y a pas de visage, seulement des sensations dans cette vacuité vivante. Comme c'est extraordinaire ! Je n'ai jamais besoin de me raser !

Et maintenant, pour prouver que je n'ai pas de dents ni de bouche dans laquelle les abriter, je prends ma brosse à dents, étale du dentifrice dessus (sans effort – comment cette main fait-elle cela?), et je place le bout de la brosse dans l'espace vide. Immédiatement, il y a le goût de la menthe, et une pléthore de sensations fraîches qui l'accompagne. C'est tout à fait remarquable, ce brossage de dents.

Appel de la cantine. Les portes de la cellule s'ouvrent, et comme par magie le cadre de la porte passe autour de moi et disparaît. Des hommes de différentes tailles se pressent pour descendre à l'étage. Moi, cependant, je reste parfaitement immobile, tandis que l'étage file à travers moi, les portes d'un côté et la rambarde de l'autre, qui glissent dans le néant. En un rien de temps je suis hors du bâtiment des cellules et sur le trottoir. L'air est vif, et il y a un parfum de pins venu des montagnes. Le trottoir glisse sur le côté, et quand je regarde vers le bas, je vois mes pieds bouger pour rester avec lui, et je remarque que, bizarrement, le trottoir semble à présent surgir de nulle part au sommet de mon champ visuel et disparaître nulle part en bas – mes pieds semblent escalader ce tapis roulant, et pourtant je ne me sens pas fatigué !

La cantine grossit et une longue file d'hommes se rapproche de moi, de taille décroissante, tous me tournant le dos. Un homme se retourne et commence à me parler et je vois qu'il parle à l'espace vide, ici, ne regardant et ne parlant à personne – j'ai revêtu son visage ; je suis devenu lui ; en fait, je me parle à moi-même !

Dans la cantine la scène est à la fois sauvage et drôle. Je vois maintenant des centaines de visages, des centaines de corps de toutes tailles et formes, et un véritable concert de voix, fortissimo. Il n'y a pas de sentiment de lourdeur, pas de tristesse là-dedans, en dépit des poches de colère et de frustration que je détecte. Le plateau arrive, et en quelques minutes une table se présente. La nourriture semble irréelle, mais quand cette main la soulève sur une fourchette et la met littéralement dans rien au-dessus de ma chemise, une saveur apparaît ! Comment cela arrive-t-il et pourquoi donc l'ai-je pris avant pour une évidence ?

/ ...

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Oui, nous prenons tellement de choses comme des évidences... Et si nous y regardions de plus près pour découvrir qui nous sommes vraiment vraiment vraiment? Pascale

 

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 23:05
"DOUGLAS HARDING? HE IS A HELL OF A GUY !"
George Schloss

Oui, George ! Douglas était un sacré bonhomme !

Et je remercie la vie de m’avoir accordé le grand privilège de le rencontrer et de devenir sa femme.
  

« Un petit garçon dessinait avec un soin et une attention inhabituels.
- Que dessines-tu ? demanda sa mère.
- Dieu, répondit-il.
- Tu ne peux pas dessiner Dieu. Personne ne sait à quoi Il ressemble.
- Tout le monde le saura quand j’aurai termine, dit-il avec assurance. »


C’est une histoire qu’il racontait. En fait, je pense que c’est son histoire, l’histoire de sa vie.
 

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‘Fou de Dieu’, depuis son plus jeune âge il avait cherché à découvrir ce qu’il y avait au centre de lui-même, des signes, des preuves de ce qu’il était vraiment, de ce qu’était l’univers. Il ne cessait de faire des dessins. Jusqu’au jour où il eut la Vision définitive :



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Son incroyable ingéniosité, doublée ensuite de sa maîtrise de l’architecture, lui permit de concevoir des exercices d’une simplicité géniale (« Le génie, c’est l’enfance sans cesse retrouvée » disait Baudelaire), des exercices ou expériences grâce auxquels tout un chacun peut VOIR et PERCEVOIR sa véritable nature. « Faites pivoter votre attention de 180°, désignez du doigt CE qui regarde en vous et Voyez QUI VOUS ETES VRAIMENT, VRAIMENT VRAIMENT », clamait-il infatigablement !
    

La découverte est incontournable puisque, pour la première fois dans l’histoire de la spiritualité, elle est basée sur la méthode scientifique de l’observation pure des faits évidents, démontrables et toujours accessibles. Pour la première fois, il ne s’agit plus de concepts, mais de percepts. Après 2000 ans, ENFIN !    

« J’ignore ce qu’il en est pour vous, disait-il. « Quant à moi, je ne parviens tout simplement pas à décider si je suis le type intellectuel, ou le type sensoriel sensuel, ou le type émotionnel, ou le type actif, ou le type fainéant, ou un peintre de trottoir manqué, ou (par la grâce de Dieu) une sorte d’idiot éveillé. »    

Ayant découvert l’accès direct à sa véritable Nature, ce « Pays de la Clarté Eternelle », La Présence au centre de nous-même, il n’avait qu’un seul but : révéler au monde comment Cela est accessible et partager ce « secret ouvert » avec le plus grand nombre. (Mission accomplie !)    

« Il n’y a rien à comprendre, c’est à VOIR, au Centre, Ici »
Et avec les exercices, c’est possible, merci Douglas !
« Oh ! ce n’est pas grâce à Douglas, mais malgré Douglas ! »



Certes, il fut ‘inspiré’, mais quel courage ! Pendant 14 ans seul et considéré comme insensé, loin de renoncer il travaillait jour après jour, obstinément, à chercher des moyens de partager sa vision. Je découvre encore au fond des tiroirs des manuscrits, des dessins, des constructions de toutes sortes destinés à ce partage !
   

Ce qu’il y avait de merveilleux en lui, c’est sa façon d’être un être humain à part entière. ‘Fou de Dieu’ mais cependant bon vivant (oh ! la crème caramel !), plein d’humour et de tendresse, très patient et très impatient, à la fois timide et audacieux, orgueilleux et humble, tolérant et très têtu (en un mot : adorable!) il acceptait son humanité et témoignait en même temps avec enthousiasme de son expérience de la dimension divine. Doué d’une incomparable intégrité, il marchait dans ses mots. Jamais il ne se croyait supérieur aux autres. (« Tous voient, simplement ils ne savent pas qu’ils voient ! ») Jamais il n’a cherché à tirer le moindre profit de son enseignement, jamais il n’a cherché à prendre le pouvoir sur qui que ce soit, pas même sur moi, sa femme. ( Sa devise : « Ne croyez rien. Testez ! Soyez une lampe pour vous-même ! ») Il a toujours respecté mon droit d’être ou de penser différemment : nous disparaissions l’un pour l’autre, et l’osmose finale dans l’Infinie Conscience était parfaite. Lorsqu’il s’est retrouvé sérieusement handicapé à la suite de plusieurs chutes, jamais il ne s’est plaint, ni de la souffrance, ni de la dépendance. Il attendait avec sérénité son union avec La Source.   

« C’est très intéressant de mourir », nous a-t-il dit le dernier jour. Et puis :« confiance, confiance ».   

Vivre sans cesse en harmonie entre l’humain et le divin que nous sommes… quel bonheur ! C’était cela, vivre avec Douglas.



Catherine Harding


(Article pris dans le site français concernant Douglas Harding - voir liens)

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 12:25

Au lieu de voir ce que nous voyons, 
nous passons notre vie à voir 
ce qu'on nous dit de voir.
Douglas Harding 
(Le procès de l'homme qui disait qu'il était Dieu- Les Editions du Relié)

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 21:02
V I V R E  S A N S  T E T E

DOUGLAS E. HARDING
 
Cette méthode d'investigation du soi que l'on appelle parfois  «vision Sans Tête », ou « Vision de Qui Vous Etes Vraiment »  
ou simplement «Vision » a été élaborée par le philosophe et 
animateur de séminaires Douglas E. Harding (1909-2007). 
C'est une approche contemporaine de la question «Qui suis-je?», qui vous propose de « voir » Qui vous êtes vraiment, ici 
et maintenant. Il s'agit dans cette démarche de pratiquer des expériences simples mais profondes qui mènent à la découverte de cette Vision intérieure.
 
Antécédents.
Dans les années 30, D.E.Harding se posait la question : Qui suis-je ? 
Il réalisa que ce qu'il paraissait être pour les autres dépendait de la distance à laquelle ceux-ci se trouvaient par rapport à lui : vu à partir d'un ou plusieurs mètres, il paraissait être humain, mais vu de plus près il n'était plus qu'un œil, puis des cellules, des molécules, des atomes, des électrons, etc., jusqu'à pratiquement plus rien. Et si, tout en maintenant son regard fixé sur lui, son observateur s'éloignait, il perdait de vue sa forme individuelle qui était absorbée dans l'humanité, la vie, la planète, 
le système solaire, la galaxie. Le dessin qu'il fit alors de lui-même ressemblait à un oignon avec des couches multiples, la couche humaine étant la couche médiane entre le centre et la couche
extérieure.
 
A partir de ce moment-là, Harding n'eut plus qu'un seul but : découvrir ce que ou Qui était au centre ? Cette question était d'une importance vitale pour lui, surtout parce qu'on était en pleine seconde guerre mondiale, Harding était en Inde, et on s'attendait à une invasion venant de l'Est. Il voulait découvrir qui il était vraiment avant de mourir. Dans un sens,  toutes les autres questions étaient devenues secondaires, une seule comptait : Qui  suis-je vraiment ? Harding découvrit finalement ce que et qui il était au centre non pas en réfléchissant, mais en regardant. Il décrit ce moment dans ses livres, « Vivre Sans Tête » et « Renaître à l'Evidence » (Paris, Courrier du Livre). En fait, il réalisa qu'il pouvait voir ses jambes, ses bras, son torse, mais pas sa tête. De là où il regardait, il était sans tête. A la place d'une tête, il n'y avait rien - un espace clair, un vide. Et dans cet espace, il y avait le monde. Il avait « perdu une tête et gagné un monde. »Cette expérience correspond à ce que, dans certaines traditions, on appelle Libération, Illumination, Vision de Dieu, Vision du Vide, être centré.

A la suite de cela, Harding écrivit The Hierarchy of Heaven and Earth, (1952) (à paraître en Français sous le titre : « La Hiérarchie de la Terre et du Ciel »), une grande oeuvre (préfacée par l'écrivain C.S.Lewis) qui place cette expérience dans le contexte des idées contemporaines et traditionnelles, en particulier de la science contemporaine. Il dresse la carte contemporaine de notre place dans l'univers. Harding a également mis au point des exercices ou expériences de prise de conscience dont le but est de vérifier le bien fondé de cette perspective.
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8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 17:58

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Nous ne sommes pas ce petit moi limité auquel la plupart du temps nous nous identifions. Nous sommes Espace Infini.
Il nous faut, conseille Douglas Harding, retourner notre regard vers nous-même et voir à partir de quoi nous regardons.
Il s'agit de remonter à ce point où nous disparaissons en tant qu'ego (apparence) pour renaître à notre véritable Moi, ou véritable nature, notre visage originel; Ce vrai visage, cette clarté, c'est le visage de l'UN.  Celui que nous sommes vraiment vraiment vraiment. "Ce visage est absolument immaculé, immortel. Il est impersonnel. Il ne porte aucune étiquette".
La vocation de cette quête est d'englober à la fois la nature et l'immensité de l'univers, par l'immensité de l'esprit et du coeur.

Douglas Harding


Livre: L'IMMENSITE INTERIEURE" Redécouvrir notre nature originelle
Douglas Harding - Editions Accarias L'Originel

 

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