Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
Vous, vous êtes et nous, nous sommes Des hommes pareils Plus ou moins nus sous le soleil Mêmes cœurs entre les mêmes épaules Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école Si on y oublie l'essentiel ? On partage le même royaume Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Moi, j'ai des îles, j'ai des lacs Moi, j'ai trois poissons dans un sac Moi, je porte un crucifix Moi, je prie sur un tapis Moi, je règne et je décide Moi, j'ai quatre sous de liquide Moi, je dors sur des bambous Moi, je suis docteur-marabout Et nous sommes des hommes pareils
Plus ou moins loin du soleil Blancs, noirs, rouges, jaunes, créoles Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école S'il y manque l'essentiel ? Semblables jusqu'au moindre atome Vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Moi, je me teins et je me farde Moi, mes chiens montent la garde Moi, j'ai piégé ma maison Moi, je vis sous des cartons Moi, j'ai cent ans dans deux jours Moi, j'ai jamais fait l'amour Nous, enfants neveux et nièces On dort tous dans la même pièce
Quelque soit le prix qu'on se donne On nage dans le même aquarium On partage le même royaume Où vous, vous êtes et nous, nous sommes
Où nous sommes des hommes pareils Plus ou moins nus sous le soleil Tous tendus vers l'espoir de vivre Qu'est-ce qu'on vous apprend dans les livres S'il y manque l'essentiel...? S'il y manque l'essentiel...? J'aime mieux ce monde polychrome Où vous, vous êtes et nous, nous sommes... Des hommes pareils...
"Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents, Ne vous laissez pas attacher, ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles... On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous, alors le fleuve Amour coule tranquille, les jours sont heureux sous les marronniers mauves, Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve, alors soufflent les vents contraires, le bateau tangue, la voile se déchire, on met les canots à la mer, les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur. La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui; La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire ne peut plus supporter le son de votre voix. Plus rien n'est négociable On a jeté votre valise par la fenêtre, Il pleut et vous remonter la rue dans votre pardessus noir, Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage? Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve? Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre. Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent, Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie, alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs, Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie et tant de temps à attendre des autres des signes, des baisers, de la reconnaissance Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie, Tout nous serait cadeau Nous ne serions jamais déçus On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même Moi seul connait le chemin qui conduit au bout de mon chemin Chacun est dans sa vie et dans sa peau... A chacun sa texture son message et ses mots"
J'adore cette chanson de Moustaki qui parle de la solitude. C'est un hommage à cette solitude qui m'a tellement apporté sur mon chemin de vie... Même si j'ai eu du mal, durant longtemps, à l'apprivoiser. J'y retourne tout de suite... Pascale