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  • Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a  tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 19:13
Un après-midi, alors que le maître et le disciple se trouvaient assis seuls au soleil sur la petite prairie située devant le temple, au bord de la falaise, un arc-en-ciel se forma sur le sombre rideau de pluie qui drapait le fond de la vallée. « Regarde bien cet arc-en-ciel, remarqua Tokdèn Rinpotché. Il est présent, avec ses couleurs riches et somptueuses, et pourtant il est insaisissable. Il brille dans l’espace, mais il n’est pas différent de l’espace. Il semble exister de lui-même, mais si, derrière toi, le soleil cesse de briller, il s’évanouit sans laisser la moindre trace. En vérité, il résulte de la réunion éphémère de nombreuses causes et conditions. Comme lui, le monde est un réseau infini de relations qui apparaissent de multiples façons.
« Il en est de même de ton esprit. Tes pensées semblent concrètes et contraignantes, mais, si tu les examines bien, elles n’ont pas plus de consistance que cet arc-en-ciel. Il est aussi vain de s’attacher à nos sensations que de courir après l’arc-en-ciel pour s’en faire un manteau. Considère que tout ce que tu vois, entends, sens, goûtes ou touches est semblable à un arc-en-ciel, au reflet de la lune sur l’eau, ou à une image dans un miroir. Reconnaître la nature ultime de l’esprit, l’Eveil, la conscience pure, libre de fabrications mentales, c’est réaliser l’état de Bouddha ; ne pas la reconnaître, c’est être dans l’ignorance. Disciple bien-aimé que la durée de ta vie égale celle de ta pratique ! »

Détchèn avait absorbé les paroles de son maître comme des gouttes de nectar.

Matthieu Ricard. La Citadelle des Neiges. Ed Pocket (p90-91
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commentaires

S
Si quelqu'un pourrait me traduire le commentaire d'Antonio ce serait super. Gracias<br /> Sourire
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A
Estas são como palavras sem palavras de um mundo que está onde não sabemos ser... Precisamos deixar as palavras, os saberes, precisamos até deixar de precisar o que quer que seja...cheios de um incomensurável e pleno vazio
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