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  • Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a  tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 15:24

En echo avec l'article de Sevim "Rien n'est permanent"
Voici une histoire que Lao-Tseu aimait raconter et que j’adore :

 

Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :

- Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre.

Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :

- Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur !

Le paysan se montra plus circonspect :

- N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ?

Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :

- Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction.

- Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ?

Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?

Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :

-Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre.

- Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir.

Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.

- Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. Je vous en prie, répondit le paysan, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal.

 

Ne jugez pas, sinon vous ne connaîtrez jamais la réalité. Vous réagissez obsessionnellement aux événements et sautez aux conclusions. Immédiatement, vous cessez de grandir. Le jugement dessèche votre intelligence. Votre mental aime prononcer des sentences parce que le flot mouvant de la réalité l’angoisse et lui fait perdre ses moyens. Le voyage ne s’achève jamais. La fin d’une route est le commencement d’une autre. En fermant une porte, vous en ouvrez une nouvelle et quand une montagne est gravie, vous découvrez celle qui suit.
L’homme courageux ne se soucie pas du but, il se contente de voyager, se satisfait du moment présent et grandit de seconde en seconde. Un tel homme fusionne avec Tout.
Osho

 

 

 

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commentaires

A
<br /> J'aime beaucoup cette histoire, merci à vous de l'avoir mise en ligne.<br /> La vie est effectivement pleine de surprises et le meilleur moyen que je connaisse pour être heureux est d'être prêt à recevoir avec gratitude les cadeaux de l'univers les mains ouvertes vers le<br /> ciel !<br /> <br /> <br />
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S
Mon père m'a raconté cette histoire plus d'une fois pour adoucir mes peines ou tempérer mes joies, m'inviter à voir plus loin. Aujourd'hui il la raconte à mon fils. Je souris en y repensant mais j'aime a me dire que la fatalité seule ne gouverne pas mon existence. "Est ce un bien, est ce un mal" ? C'est ce que je fais des choses et le regard que je porte sur elle, qui me semble déterminant.<br /> Merci en tous les cas pour ce petit "revival"....AMitiés
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L
C'est pour des articles comme celui ci <br /> que ton blog m'est précieux <br /> sur ce chemin de vie . <br /> <br /> C'est pourquoi je t'ai choisie aujourd'hui <br /> parmis mes " blogs amis " . <br /> <br /> Merci
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G
pour résumer l'histoire , que je connaissais ,<br /> dans la vie quotidienne , j'aime me redire ,<br /> quand la situation me contrarie ,ou ne me convient pas :" est-ce un bien , est-ce un mal ?" ... " je ne sais pas ..." "l'avenir le dira "...
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M
Quelle belle histoire, je vais la lire à mon fils. Mais encore une chose difficile de ne pas juger et dans certains cas est-ce un jugement ? Gros bisous
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