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  • Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a  tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 14:38

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Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître
Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir.
 
***
Très peu de vraies paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu.
 
***
La parole d’amour est antérieure à tout, même à l’amour.
Je t’aimais. Je t’aime. Je t’aimerai. Il ne suffit pas d’une chair pour naître. Il y faut aussi cette parole. Elle vient de loin. Elle vient du bleu lointain des cieux, elle s’enfonce dans le vivant, elle ruisselle sous les chairs du vivant comme une eau souterraine d’amour pur… elle imprègne aussi bien les feuilles des arbres, le poil des animaux et chaque grain de poussière volant dans l’air… Je t’aime. Je t’aime d’un amour éternel, éternellement tourné vers toi – poussière, bête, homme… Bien avant que tu sois né. Bien avant la fin des temps. Je t’aime dans toutes éternités.
***
C’est toujours par un sommeil que les grandes choses commencent.
L’événement est la vie qui survient dans une vie. Elle survient sans prévenir, sans éclat.
***
Les mères ont Dieu en charge.
 
La beauté vient de l’amour. L’amour vient de l’attention. L’attention simple au simple, l’attention humble aux humbles, l’attention vive à toutes vies…
                                                        ***
La sainteté c’est la joie. Elle est le fond de tout.
 
***
 Dieu est la part non maîtrisée de l’enfance, la part non décidée de l’éducation – et c’est la part de l’infini.
***
Le lieu où nous vivons vraiment n’est pas celui où nous passons nos jours, mais celui où nous espérons – sans connaître ce que nous espérons, celui où nous chantons, sans comprendre ce qui nous fait chanter.
***
Un rien décide de tout.
***
 
On peut très bien faire une chose sans y être. On peut même passer le clair de sa vie, parler, travailler, aimer, sans y être jamais.
 
***
François d’Assise.
Il devine à l’instinct que la vérité est bien plus dans le bas que dans le haut, bien plus dans le manque que dans le plein…
Il sait maintenant où loge le Très-Bas : au ras de la lumière du siècle, là où la vie manque de tout, là où la vie n’est plus rien que vie brute, merveille élémentaire, miracle pauvre.
 
***
Dans le monde de l’esprit c’est en faisant faillite qu’on fait fortune.
 
***
Il est toujours infiniment demandé à celui qui désire d’un désir infini.
 
***
Ce n’est pas la pureté que je veux. La pureté laisse l’impur en dehors d’elle et je ne veux plus d’en-dehors, je ne veux plus d’une église avec ses anges dans le chœur et ses diables à la rue, le visage écrasé contre les vitraux comme des pauvres à la Noël aux carreaux du boulanger. Je ne veux plus rien que la vie nue et fraternelle.
 
***
Le vrai père, c’est celui qui bénit, pas celui qui maudit. Le vrai père c’est celui qui ouvre les chemins par sa parole, pas celui qui retient dans les filets de sa rancœur.  
***
Il parle aux hirondelles et s’entretient avec les loups. Il entre en réunion avec des pierres et organise des colloques avec des arbres. Il parle avec tout l’univers car tout a puissance de parole dans l’amour, car tout est doué de sens dans l’amour insensé.
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***
 La vérité tient sa lumière en elle-même, non dans celui qui la dit… la vérité n’est jamais si grande que dans l’humiliation de celui qui l’annonce. 
***
C’est le corps de François d’Assise, c’est son propre corps qu’il appelle ainsi : « mon frère l’âne » - manière de s’en détaché sans le rejeter, car c’est avec ce compagnon qu’il faut aller au ciel, avec cette chair impatiente et ces désirs encombrants : par d’autre accès aux sommets éternels que par celle voie-là, escarpée, caillouteuse, un vrai chemin de mulet. 
***
« On ne peut dire de personne qu’il soit insignifiant, puisqu’il est appelé à voir Dieu sans fin ».
***
La parole qui adore comme celle qui maudit ignorent tout de ce qu’elles nomment, et d’ailleurs souvent se succèdent en une seconde sur les mêmes lèvres, à propos du même objet, de la même personne.

***
Dans son imitation naïve, presque maniaque des Ecritures, François d’Assise ne pouvait éviter cette rencontre avec une femme aimante, sa sœur, son double… Ils aiment du même amour, ils sont faits pour s’entendre, ivres du même vin… ensemble et séparés… Séparés dans les apparences et les lieux. Réunis par l’entretien sans fin des âmes, par ce ravissement d’avoir trouvé l’interlocuteur privilégié, celui et celle qui entend tout, même les silences, même ce qu’on ne saurait dire pour soi dans le silence, la sœur, le frère sans qui le temps passé sur terre n’aurait été que du temps – rien d’autre.
Il mourra avant elle et c’est sans importance, l’amour ayant dès sa venue, dès son premier frémissement, aboli les vieux décrets du temps, supprimé ces distinctions de l’avant et de l’après, ayant seulement maintenu l’aujourd’hui éternel des vivants, l’aujourd’hui amoureux de l’amour.
***
Si l’on veut connaître un homme, il faut chercher celui vers lequel sa vie est secrètement tournée, celui à qui, de préférence à tout autre, il parle, même quand apparemment il s’adresse à nous.
 
Quand on est amoureux, on parle à son amour et on ne parle qu’à lui seul. Partout, toujours. 
***
…Il dit : je t’aime et je suis désolé de t’aimer si peu, de t’aimer si mal, de ne pas savoir t’aimer. C’est que plus il s’approche de la lumière et plus il se découvre pleins d’ombres.
 
Il n’y devant l’amour aucun adulte, que des enfants, que cet esprit d’enfance qui est abandon, insouciance, esprit de la perte d’esprit.
 
Dieu, c’est ce que savent les enfants, pas les adultes.
 
***
Mais la joie dont je vous parle… Elle n’est ni heureuse, ni malheureuse. Elle est insouciance du bonheur comme du malheur.
 
Je vous invite à être comme la terre, nue oublieuse d’elle-même, faisant même accueil à la pluie qui la bat et au soleil qui la réchauffe.
 
…je ne vous demande pas d’être parfaits. Je vous demande d’être aimants, ce qui n’est pas la même chose, ce qui est si peu la même chose que c’en est tout le contraire.  
***
 
L’amour est manque bien plus que plénitude. L’amour est plénitude du manque.  
***
  Le monde veut le sommeil. Le monde n’est que sommeil.
Mais l’amour veut l’éveil. L’amour est l’éveil chaque fois réinventé, chaque fois une première fois.
***
  La joie, c’est de n’être plus jamais chez soi, toujours dehors, affaibli de tout, affamé de tout, partout dans le dehors du monde comme au ventre de Dieu.
 
***
Loué sois-tu pour notre sœur la mort… Plus rien ne le sépare de son amour puisque son amour est partout, même dans celle qui vient le briser.
 
Loué sois-tu pour notre sœur la mort – voilà, c’est dit, c’est fait : il n’y a rien entre la vie et sa vie, il n’y a plus rien entre lui et lui, il n’y a plus ni passé ni présent ni avenir, plus rien que le Très-Bas, soudain Très-Haut, soudain partout répandu comme de l’eau.

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commentaires

E
tu sais pascal, j'ai eu une simple pensée en ce moment qui me vient du coeur est qui dit; il faut remplire ce blog par des phrases, des textes et des poèmes! et qu'est ce que j'ai répendu a celui qui me la dit?!!<br /> "arret!! c'est pas comme çà qu'il faut aimer! car l'amour a vraiment besoin de petits éspace et pour etre remplit par les nouveau instants de ces rennaissance! il faut mourir quelque fois pour aimer.<br /> malek<br /> alors a ces mos, je vous laisses vous tous amies de pascal, entre les mains de cet éspace sans paroles , mais pleine d'amor et de sourir.<br /> salam.
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E
Je trouve mes lectures dans la Lumière du ciel. C'est le livre le plus profond qui soit - et ce n'est même pas moi qui en tourne les pages. <br /> <br /> <br /> Christian Bobin
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S
merci Jacques, plein de lumière à toi également
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A
http://reflexions-et-essais.over-blog.com/<br /> <br /> jacques
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A
bonjour et trés bonne reference que bobin..<br /> merci et je reviendrai souvent me ressourcer vers ton si joli lac.<br /> avec tout mon amour et que la lumiere soit sur toi.<br /> jacques
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