13 mars 2008
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Sur son fauteuil roulant
Seule dans sa chambre
Une vieille dame,
La tête penchée,
Telle une poupée cassée
Abandonnée dans un coin,
Perdue dans sa vie
Devenue trop grande,
Trop vide,
Trop silencieuse,
Laisse couler ses larmes
Silencieusement.
Elle ne dit rien,
Elle ne parle plus,
Seules ses larmes parlent...
Hier, elle a volé deux feuilles
A une plante de l’accueil,
Elle les tient précieusement,
Les regarde, sourit faiblement…
Je lui parle de ces feuilles,
de jardins, de fleurs…
de jardins, de fleurs…
Elle ne laisse rien transparaître.
Aujourd’hui, je l’aperçois
Dans la grande salle de l’accueil
Avec les autres personnes
Toutes aussi silencieuses,
Toutes aussi perdues…
Elle me regarde partir,
Je m’approche d’elle,
Je lui dis quelques mots gentils
Elle tourne un peu la tête vers moi
et soudain me sourit…
et soudain me sourit…
Cadeau !!!
Je l’embrasse,
Lui dis « à demain ».
Pascale
le 13 mars 2008, Maison de retraite Veyrier-du-Lac