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  • Princesse me croyant souvent grenouille, j'ai besoin de toucher au sens de cette vie, de m'ouvrir à ma véritable nature. J'essaie d'etre presente a  tout ce qui se presente a moi, avec curiosité, amour et joie...
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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 22:02

 

 

 

Photo-236.jpg

 

 

J'ai trouvé cette photo dans une revue oubliée dans le train, je ne résiste pas à vous la faire découvrir...

On peut peut-être faire ce souhait pour 2011?

Bises.

Pascale

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 15:11

 

Photo 368

 

 

Pour vous, pour nous, pour cette nouvelle année et toutes celles qui suivront, cette parole de Christiane Singer, qui nous rappelle si bien ce que nous aspirons à vivre ou vivons déjà, parfois ou plus pour certains. 

C'est si simple et pourtant, nous fabriquons tant d'obstacles, avec tant de zèle...  (mais même les obstacles sont l'essentiel si nous savons les accueillir aussi, n'est-ce pas?...)

Puissions-nous revenir à plus de simplicité, de dépouillement, pour pouvoir accueillir la vie, pour la rejoindre en nous.

Toute ma tendresse à tou(te)s les ami(e)s proches ou lointain(e)s, pour toutes les personnes qui visitent ce blog, connues ou inconnues.

Très belle et joyeuse année 2011!

Pascale

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 18:27

 

 

(...) La cellule est un lieu parfait pour apprendre à se connaître et pour étudier en permanence et dans le détail le fonctionnement de son esprit et de ses émotions. Les individus que nos sommes ont tendance à juger leur réussite à l'aulne de critères extérieurs, tels que la position sociale, l'influence, la popularité, la richesse ou le niveau d'éducation. Ce sont bien sûr des notions importantes pour mesurer sa réussite - et on comprend que beaucoup tentent d'obtenir le meilleur d'eux-mêmes sur ces points. Mais d'autres critères intérieurs sont peut-être plus importants pour juger de l'accomplissement d'un homme ou d'une femme. L'honnêteté, la sincérité, la simplicité, l'humilité, la générosité, l'absence de vanité, la capacité à servir les autres - qualités à la portée de toutes les âmes - sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. Mais cette réussite-là n'est pas accessible sans un travail d'introspection véritable et une connaissance de ses forces et de ses faiblesses. La détention a au moins le mérite d'offrir une bonne occasion pour travailler sur sa propre conduite, corriger le mauvais et développer le bon que l'on porte tous en soi. La pratique régulière de la méditation, disons un quart d'heure chaque jour avant de se coucher, peut y être utile. Il est possible que dans un premier temps tu aies du mal à identifier les éléments négatifs de ta vie, mais tu seras récompensée si tu en fais l'effort régulier. N'oublie pas qu'un saint est un pécheur qui cherche à s'améliorer.

 

Lettre à Winnie Mandela depuis la prison de Kroonstad, ler février 1975.

Nelson Mandela - Conversations avec moi-même

 

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Puissions-nous utiliser nos conditions de vie avec autant de sagesse pour grandir... Pascale

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 20:46

L’engagement comme chemin

 

L’engagement conscient est un pacte passé entre deux êtres plus qu’entre deux personnalités. Voici ce que nous pourrions nous dire :

 

« Quels que soient les problèmes pouvant surgir entre nos deux personnalités, nous ne les laisserons pas se mettre entre nous. Si nos ego sont en guerre, nous ne laisserons pas notre lien profond se faire briser ; nous essayerons toujours de nous rencontrer à ce niveau profond. Nous aiderons l’autre à s’éveiller et à s’épanouir pleinement. Nous resterons ouverts l’un envers l’autre et face à la vie dans cette relation. »

 

Sans cette alliance entre nos deux êtres, nos ego feront en sorte de perpétuer nos schémas d’habitude et le récipient que nous aurons créé ne sera plus qu’une prison ou une coquille vide. L’engagement conscient, c’est être ensemble, pas seulement rester ensemble.

 

John Welwood – Le couple cet inconnu – oser l’intimité, un enjeu personnel et collectif

  Photo 165

L’amour vrai

 L’amour vrai ne s’oppose jamais à la liberté. Si vous aimez quelqu’un, vous approuverez toujours qu’il fasse ce qui lui plaît. Du moment qu’il le souhaite, vous serez d’accord. Vous ne ferez jamais intrusion dans sa vie privée et n’essayerez pas de voler son intimité.

Le trait fondamental de l’amour est d’accepter l’autre tel qu’il est sans jamais tenter de le remodeler selon vos besoins en le rabotant par-ci, en le rembourrant par-là comme le font généralement les couples et les amis.

Si vous aimez, vous ne poserez aucune condition. Et si vous n’aimez pas, en quoi cela vous intéresse-t-il ?

Les choses sont très simples.

La personne que vous aimez est laissée en paix, quoi qu’elle fasse. Celle que vous n’aimez pas n’est rien pour vous, elle peut donc également faire ce qu’elle veut.

Si vous pouvez avoir une relation amoureuse sans aucune jalousie, quelque chose de solide et de précieux se sera installé dans votre vie.

 Osho – Les mots du silence

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 13:23

Devenir un aidant, selon la voie du coquelicot,

c'est devenir unifié, devenir un

  Coquelicots forces de vie

 

Aider l'autre, c'est tout d'abord prendre soin de soi:

 

S'enraciner, accepter d'être ce que l'on est,

accepter de venir d'où l'on vient.

 

C'est se réconcilier avec son passé,

avec ce qu'on est, avec son corps,

avec son apparence, avec ses compétences,

avec ses qualités et ses défauts,

avec ses savoirs et ses ignnorances,

avec ses valeurs et ses doutes.

 

C'est pouvoir dire chaque matin: "Je m'accepte",

"J'accepte qui je suis, ce que je suis"

et c'est avec joie que j'offre "qui je suis" et aussi

"qui je deviens" à tous ceux que je vais rencontrer

aujourd'hui dans ma vie personnelle

et dans mon activité professionnelle ou bénévole.

 

C'est pouvoir lâcher prise de mon désir d'être "autre",

d'être "plus" pour laisser émerger en moi

l'amour et la compassion pour l'autre,

pour les autres et pour moi-même.

 

Prendre soin de soi pour prendre soin de l'autre

La voie du coquelicot - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 19:49

 

Il n'y a qu'un remède à l'amour,

aimer davantage.

 

Henry David Thoreau

(1817-1862)

 

Mai-2009-056.jpg

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 19:38

« OSCAR arrive devant la chambre 313. La porte est ouverte, il entre. Mme K. est allongée paisiblement sur son lit et respire doucement. Autour d’elle, les photos de ses petits-enfants et une de son mariage. Malgré ces souvenirs, elle est seule.  Oscar saute sur le lit, renifle l’air et marque une pause, histoire de considérer la situation. Sans plus hésiter, il fait alors deux tours sur lui-même pour se lover contre Mme K. Une heure passe. Oscar attend. Une infirmière entre, vérifie l’état de la malade et note la présence d’Oscar. Préoccupée, elle sort et commence à passer des coups de téléphone. La famille arrive, le prêtre est appelé pour les derniers sacrements. Le matou ne bouge toujours pas. Le petit-fils de Mme K. demande alors : « Mais que fait le chat ici ? » Sa mère, maîtrisant ses larmes, lui répond : « il est là pour aider grand-mère à arriver au paradis… ». Trente minutes plus tard, Mme K. pousse son dernier soupir. Oscar se lève, sort à pas de velours, sans que personne ne le remarque… »

Une fois n’est pas coutume, la prestigieuse revue américaine The New England Journal of Medicine, dans son dernier numéro, loin de ses articles austères, a choisi de publier l’histoire vraie et touchante d’un petit chat pas comme les autres. Recueilli dans une unité pour malades d’Alzheimer à Rhode Island aux Etats-Unis, il présente la particularité incroyable d’identifier les patients dont la mort est imminente et de se blottir alors contre eux pour leur apporter un ultime réconfort. Il s’intéresse à chaque patient, mais ne s’installe sur leur lit que lorsque le moment fatal est arrivé. Le docteur David Dosa, gériatre à l’hôpital Rhode Island de Providence, travaillant dans cette unité, décrit avec précision dans le New England comment ce chat a transformé les pratiques de fin de vie, en prévoyant les décès, permettant d’organiser l’appel aux familles et les derniers offices religieux.

« Un indicateur quasi certain »

Quand les employés de cette maison de retraite de la ville de Providence ont recueilli le petit chat Oscar, ils étaient loin d’imaginer que ce dernier leur indiquerait, avec une fiabilité jamais démentie, le prochain patient qui passerait de vie à trépas. L’animal, âgé de deux ans, tigré et blanc, a été adopté par le personnel de l’unité de soins spécialisés dans la maladie d’Alzheimer situé au troisième étage. Selon David Dosa, Oscar fait des rondes régulières, observe les patients, les renifle avant de passer son chemin ou de s’installer pour un dernier câlin. Il lui est arrivé d’accompagner jusqu’à leur ultime demeure des mourants qui, faute de famille, seraient morts tout seul.

Ses prévisions se sont révélées jusqu’à présent si exactes que, dès qu’il se blottit contre un patient, les soignants contactent les proches. « Personne ne meurt au troisième étage sans avoir reçu la visite d’Oscar, écrit David Dosa. Sa seule présence au chevet d’un patient est perçue par les médecins et les soignants comme un indicateur quasi certain d’un décès imminent. »

Jusqu’ici, il a supervisé la mort de plus de 25 pensionnaires, selon David Dosa, qui a précisé ne pas pouvoir fournir d’explication aux capacités divinatoires du chat. Oscar a-t-il des dons particuliers ? Cette histoire permet de méditer en tout cas sur l’impact des animaux de compagnie dans certaines structures destinées aux personnes âgées.

Les chats, animaux particulièrement affectueux, pourraient jouer un rôle de réconfort pour ces malades atteints d’Alzheimer que la démence éloigne du monde rationnel. L’agence d’hospitalisation locale, en tout cas, a pris la mesure du rôle d’Oscar puisqu’elle a fait graver ces quelques mots sur le mur du service : « Cette plaque récompense Oscar le chat pour ses soins dignement compassionnels».

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Leo!

Encore un don de nos amis les chats!

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 20:11

Le conte de celui qui se laisse définir et accepte ainsi d'ignorer ses possibles (Jacques Salomé)

 

Au pays de mon enfance, il était une fois un jeune garçon qui découvrit un oeuf merveilleux dans le nid d'un aigle. Il s'en empara, redescendit au village et mit l'oeuf magnifique à couver dans le poulailler de la ferme de ses parents.

 

Quand l'oeuf vint à éclore, un petit aigle en sortit et grandit parmi les poussins, picorant sa nourriture comme ses compagnons.

 

Un jour, regardant en l'air, il vit un aigle qui planait au-dessus de la ferme. Il sentit ses ailes frémir et dit à un de ses frères poulets:

- Comme j'aimerais en faire autant!

- Ne sois pas idiot, répondit le poulet, seul un aigle peut voler aussi haut.

 

Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter la poussière et picorer son grain, le bec au sol. Il ne remit plus jamais en cause la place qu'il croyait avoir reçue sur cette terre.

 

Imaginez que l'aiglon de cette histoire ait refusé de se laisser définir par les autres et qu'il se soit appuyé sur son envie! Comme l'aigle dans le ciel, il serait devenu ce qu'il est.

 

(Inspiré d'un conte tibétain)

 

 

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Et nous, nous laissons-nous définir par les autres ou volons-nous notre propre vie, vivons-nous nos propres désirs, sommes-nous vraiment nous-mêmes??? Pascale

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 20:35

de Jacques Salomé  (Mon Dieu comme je me reconnais dans ce conte!!!)

Mallodo était l'être le plus incompris que la planète Taire ait jamais porté.

 

 

Peut-être l'avez-vous déjà rencontré ou croisé dans votre vie, car Mallodo est partout. Le plus souvent il reste discret, il ne se manifeste que par des signes de douleur relativement supportable. Mais d'autre fois il crie, il hurle, il se bloque et refuse net de faire un pas de plus.

Il faut tenter de comprendre un peu Mallodo. Il est incompris et il ne peut s'exprimer que par la violence. Tout au fond de lui, c'est quelqu'un qui doute, qui a peu de confiance en lui. Il se croit obligé pour être aimé, pour simplement être accepté, de faire pour les autres.

Voulez-vous que je vous dise, la vie de Mallodo est faite de plein d'injonctions qu'il se donne à lui-même.

"Tu dois faire ceci ou cela", "Tu ne dois pas faire ceci ou cela". Auquel il faut rajouter, les "IlFoke". Ah, les "IlFoke" qui remplissent son existence. Dès le matin, avant même d'ouvrir les yeux, il y a déjà plusieurs "IlFoke" dans sa tête. Mallodo a le sentiment qu'il n'existe qu'avec l'accord ou l'approbation des autres. Bien sûr, il tente de s'affirmer quelquefois, mais comme vous le savez, c'est sur un mode violent. Comme il souffre, il crie fort. Son langage privilégié est à base de fatigue, de lassitude et de souffrances diffuses de la tête aux fesses. Mais à certains moments, il refuse tout net, tout se bloque. Impossible de lui faire faire un mouvement.

Mallodo a eu, vous le sentez bien, une enfance non pas difficile mais pleine de malentendus. Par exemple, quand il tentait de se dire, d'exprimer ce qu'il ressentait, neuf fois sur dix, il n'était pas entendu. Je vous donne un exemple simple que vous allez facilement comprendre, vous.

Quand Mallodo était petit et qu'il n'aimait pas la soupe, il tentait de dire à sa maman:

-"Maman, je n'aime pas la soupe, je ne veux pas la manger..."

Sa mère, aussitôt lui répondait:

-"Mais elle est très bonne, la soupe, je vais te mettre un peu plus de lait ou de crème..."

Elle lui parlait soupe et crème... alors que c'était de lui qu'il parlait. Terrible cette incompréhension qui se créait. Ce sentiment de n'être pas entendu de là où il parlait, c'est-à-dire à partir de lui! Vous croyez certainement que j'exagère, écoutez la suite.

 

Quelques années plus tard, quand il tentait de dire:

-"Maman, je m'ennuie à l'école, les autres ne sont pas gentils avec moi..."

Sa mère:

-"Comment ça, pas gentils! Nicolas et Noémie, je suis sûre qu'ils veulent bien jouer avec toi quand tu es gentil aussi avec eux. Et puis, l'école c'est important, tu sais, pour ton avenir, moi si j'avais fait des études..."

Et voilà, c'était reparti, pour une nouvelle incompréhension. Maman lui parlait des autres, de Nicolas, de Noémie, de l'école... Quand lui-même tentait de parler seulement de lui et de se faire entendre dans ce qu'il ressentait: ennui, désarroi, détresse... et là, il n'était jamais entendu.

 

Et cela a continué toute la vie de Mallodo:

- "Maman, papa, tu as vu le vélo de Georges, un Peugeot tout neuf, dix vitesses, acier-titane, huit kilo cinq..."

- "Ah! je te vois venir avec le vélo de Georges, tu as vu dans quel état est le tien? Un vélo tout neuf de ton dernier Noël..."

Papa faisait tout un discours sur son vélo... au lieu d'écouter celui qui lui parlait, lui, son fils, Mallodo, bon sang! C'est si difficile que ça d'essayer d'entendre son enfant quand il vous parle... de lui!

Car ce que voulait dire ce jour-là Mallodo, c'était surtout comment Georges, son copain, avait eu son vélo acier-titane. En économisant pendant quatorze mois pour pouvoir se l'acheter "tout seul", son vélo. Lui, Mallodo, il aurait voulu que ses parents arrêtent de lui faire des cadeaux "tout faits", des "cadeaux affectifs" comme ils disaient eux, en anciens "soixante-huitards attardés". Mallodo aurait voulu qu'ils lui donnent plutôt de l'argent à ses anniversaires, aux fêtes, car Mallodo avait calculé qu'en économisant seulement treize mois, il pourrait s'offrir "tout seul" une chaîne haute fidélité! Son désir le plus cher depuis longtemps.

Mais comment faire entendre tout cela, quand les adultes qui entouraient Mallodo confondaient toujours "le sujet", celui qui parle, qui ressent, qui a des choses à dire, et "l'objet", ce dont le sujet parle! Ah! oui, on est bien dans une civilisation de l'objet comme disent les journaux à grands tirages, très grands tirages, pensait Mallodo!

Les adultes, les parents en tête, se précipitent tête baissée, oreilles fermées, yeux grands ouverts, sur ce qu'ils croient entendre.

 

-"Papa, je suis invité à une surboum chez Sylvie, je me réjouis beaucoup...

- Qui c'est cette Sylvie, à quelle heure la surboum se termine-t-elle? Et l'école, demain... tu y a pensé?"

 

Qui demanderait à Mallodo de dire "ce que représente cette surboum pour lui, et pour Sylvie surtout"?

 

Je ne vous donne que quelques détails, mais vous pouvez imaginer que cela se répétait cent fois par jour, trois cent soixante-cinq jours par an, trois cent soixante-six pour les années bissextiles et pendant dix, quinze, vingt ou trente ans. C'est désespérant pour un enfant, et plus tard pour un adulte, de vivre sur la Planète Taire, la planète de l'incompréhension!

Car la plupart des gens de cette planète fonctionnaient comme cela. Mallodo lui-même aussi d'ailleurs, personne ne lui ayant appris à communiquer. Personne ne lui ayant enseigné ce que c'est "mettre en commun". Comment voulez-vous qu'il ne se sente pas incompris? Personne ne lui avait enseigné à ne pas confondre le sujet et l'objet en matière de communication.

Mais le plus terrible pour Mallodo, c'est que, devenu adulte, il pensait être compris au moins par celle qu'il aimait et dont il se sentait aimé. Et puis, patatrac, ce fut pire. Pire dans le sens où il ne comprenait pas pourquoi il n'était pas compris.

Un soir, en rentrant dans son foyer (ah que le mot est doux!), il osa dire:

-"Je n'ai pas chaud, j'ai froid dans le dos..."

Il entend son aimée répondre:

-"Mais le thermostat est à 24°."

Ce qui voulait dire qu'il aurait dû avoir chaud puisque le thermostat était aussi élevé!

Tout se passait dans la vie de Mallodo, comme s'il n'était pas possible de dire son propre ressenti, son vécu à lui, sans provoquer un rejet, un refus, une incompréhension, bref une incommunication.

Et lui pressentait qu'il fonctionnait comme cela, avec le même système.

Quand il avait envie de faire l'amour, le soir avec sa femme, il ne supportait pas qu'elle n'en ait pas envie.

-"C'est pas normal, c'est que tu ne m'aimes pas, tu n'as jamais envie, tu es frigide, t'es comme ta mère..."

 

Lui aussi, dans ces moments-là, ne savait pas entendre ce que ressentait l'autre.

Ils avaient passé ensemble un week-end de trois jours à Venise. Il avait eu beaucoup de plaisir. Quand il avait tenté d'en témoigner devant ses amis, sa femme avait dit ce jour-là:

-"Je ne me suis jamais autant ennuyée, il faisait un vent humide, le soleil n'est apparu qu'au moment de notre départ, moi j'avais envie de rester à l'hôtel et de lire, loin des enfants, calme enfin, et lui me traînait à pied, en gondole à mazout, dans tous les coins et recoins de Venise, on a passé un après-midi entier dans un cimetière sur une île à regarder des tombes... C'était sinistre!"

 

En entendant cela, Mallodo n'en cru pas ses oreilles.

Pour beaucoup d'autres événements, chacun avait des vécus différents, mais n'acceptait pas de reconnaître le vécu de l'autre, tellement il était à l'opposé... du sien.

 

Je ne vais pas insister davantage sur la vie de Mallodo l'incompris. Je crois que vous m'avez compris. Sinon je risque d'avoir des douleurs lombaires...

Oui, Mallodo est notre compagnon le plus familier. Il nous habite et apparaît dès que nous ne nous respectons plus.

 

Au fond, Mallodo pourrait être considéré comme un ami. Chaque fois qu'il arrive, il tente à sa façon de nous dire:

-"Attention, il y a un conflit en toi, pas avec l'autre, mais avec toi-même. Soit tu ne t'es pas respecté, soit tu as voulu faire plaisir, satisfaire l'autre en renonçant à ton propre désir, en oubliant ton propre projet.

 

Mallodo utilise tout plein de trucs très habiles, douloureux d'accord, pour tenter de nous dire:

-"Prends le risque de t'affirmer, renonce à ton besoin maladif d'être approuvé, de rechercher l'accord de l'autre dans tout ce que tu fais ou ne fais pas. Prends le risque d'être plus toi-même.

 

Je vous le dis, car je l'ai fréquenté longtemps et je l'ai bien connu ainsi que son cousin Maldedo. Voilà le message fondamental de Mallodo l'incompris:

-"Ose le risque de te respecter en restant en accord avec toi-même".

 

P1010559 Photo de Roger S.
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 10:25

...une fois qu'on a découvert la mélodie de l'arrière-plan, on n'est plus indécis dans ses mots ni obscur dans ses décisions. C'est une certitude tranquille née de la simple conviction de faire partie d'une mélodie, donc de posséder de plein droit une place déterminée et d'avoir une tâche déterminée au sein d'une vaste oeuvre où tous se valent, le plus infime autant que le plus grand. Ne pas être de trop, est la condition première de l'épanouissement conscient et paisible.

Rainer Maria Rilke
Notes sur la mélodie des choses

Cadeau de ma soeur, ce matin, au petit déjeuner. La journée commence bien!!!

P1060223

Photo de Roger S.

Et c'est aussi le "suivre la joie" de Lilou!

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