Il n'y a aucune possibilité, d'aucune sorte, de faire un acte non égoïste. Cherchez, vous n'y arriverez jamais. Et c'est là où, brusquement, l'enseignement de Swâmidji m'a sauvé. J'ai compris tout d'un coup ce que j'ai dit aujourd'hui. Il faut entendre les mêmes choses vingt fois pour les entendre enfin pour la première fois. Mais bien sûr, pourquoi chercher à échapper à mon égoïsme? Je ne peux pas, je n'y échapperai jamais, jusqu'au bout j'irai mendier la sagesse: "ma" sagesse, "ma" libération. Et il s'est opéré un lâcher-prise intérieur, une acceptation de cette vérité. Eh bien oui, je suis égocentré, mais il y a un chemin de libération qui consiste à considérer l'univers entier sans exception comme moi-même. Alors le sens de la séparation peut tomber, le sens de l'égo individualisé s'effacer. Une certaine forme de conscience se volatilise avec la découverte de l'unité ou de la non-dualité. Et je me suis appuyé sur cette phrase de Swâmidji: "Le Sage n'agit que pour lui, ne fait rien que pour lui et ne s'intéresse qu'à lui, mais TOUT EST LUI, il n'y a plus de séparation, rien ne lui est étranger, tout fait partie de son monde, tout". Cette affirmation ne doit par rester de vaines paroles.
Arnaud Desjardins dans "La voie du coeur"
Ces paroles m'ont beaucoup parlée, touchée. Quel magnifique chemin nous suivons. Quel bonheur de le partager avec vous. Pascale
(Photo d'un chêne majestueux du Petit lac des chênes, en Drôme provençale)