2009 se termine
Quelle année pour moi !!!
Tout a commencé, il y a un an, au décès de mon amie Bernadette, juste avant Noël. Sa mort m’a beaucoup peinée et puis m’a mise en face, brutalement, de ma propre mort, m’a projetée dans un grand vide. Oui, je sais, on peut me dire, quand tu mourras, il n’y aura personne pour le savoir puisque tu ne seras plus là, etc… Mais ce que j’ai vécu, ce n’était pas des pensées, c’était physique. Au début, je me suis sentie aspirée par un trou noir, où je me sentais tomber sans fin, comme Alice au pays des merveilles, qui tombe, tombe, tombe… Cela se passait dans mon dos, un froid dans le dos et une impression de tomber en arrière, dans le vide… Cela m’a duré plusieurs mois, et puis cela s’est estompé. Et puis, je ne me suis plus reconnue. Plus d’énergie comme avant pour agir, plus d’allant, de motivation. Envie juste de rester là, sans bouger, devant ce qui était là. Et en même temps, se forcer pour le quotidien, travail, famille, amis… Ne pas les inquiéter, faire semblant d’être comme avant. (j’ai dû ramer !!!) Une traversée du désert, tout ce en quoi je croyais : calciné, tout ce à quoi je me raccrochais pour trouver du sens : brûlé, toutes mes envies d’avant : cuites, ma confiance dans la vie: disparue… J’ai vécu tout cela au plus près, sans fuir. Et puis, lentement, je me suis aperçue que ce désert se transformait en page blanche.
Aujourd’hui, au seuil de cette nouvelle année, je suis devant cette page, blanche comme un champ de neige vierge. Je me sens à nu, très vulnérable… Et je regarde chacun avec une compassion plus grande qu’avant. Je me sens, plus que jamais, faire partie de la grande famille humaine. Je ne regrette pas ces moments douloureux, difficiles. Je ne sais rien de demain, mais je commence à sentir un minuscule « bouton de fleur confiance » repousser en moi, et je le cultive soigneusement…
Je vous souhaite, pour cette nouvelle année, à tous et à chacun, de vivre au plus près de votre humanité, de ce que vous êtes, de votre vulnérabilité, même si ce n’est pas facile. Car, j’ai le sentiment que c’est là qu’on touche à la Vie dans sa plus juste et fragile expression...
Grande tendresse à vous, amies et amis, frères et sœurs de la grande famille humaine… et à l’an prochain… donc tout bientôt! Sourire